Passer au contenu principal

Projets phares

Axe 1 : Environnement, milieux de vie et santé

Projet-phare : Changer les règles du jeu

Site web : changerlesreglesdujeu.ca

Issu d'une collaboration entre le CReSP, Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) et l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM), le projet « Changer les règles du jeu » a pour but de créer des espaces sécuritaires et conviviaux pour favoriser le jeu libre en milieu urbain. Le volet scientifique de ce projet est dirigé par Katherine Frohlich, chercheuse à l’Axe 1 : Environnement, milieux de vie et santé au CReSP, et est financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). « Changer les règles du jeu » profite aussi du soutien financier de la Ville de Montréal (Fonds Enfants et Familles vulnérables 2021-2022).

Le projet « Changer les Règles du Jeu » vise à combiner les enseignements de deux nouveaux types d'interventions que sont les « Rues écoles » et les « Rues ludiques », pouvant créer des espaces publics  sécuritaires permettant  aux  enfants  de  tous  âges  et  de  tous  niveaux d’habiletés d’apprendre, de jouer et de se déplacer dans la ville. Le but des « Rues écoles » consiste à créer un environnement convivial et sécuritaire aux abords des écoles primaires, afin d’encourager la mobilité indépendante et active des enfants ainsi que le jeu libre. Le but des « Rues ludiques » consiste à créer des espaces sécuritaires et conviviaux à proximité des lieux de résidence, afin de redonner aux citoyens le droit d’investir le domaine public, et ainsi contribuer à la bonne santé, au pouvoir d’agir et à la cohésion de la communauté.

Depuis 2021, trois projets pilotes de rues-école et de rues ludiques ont été menés à Montréal. La première rue ludique québécoise s’est tenue en août 2021 sur la rue Birnam, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Pour l’occasion, près d'une centaine de résident-es, jeunes et moins jeunes, ont profité de l'événement pour jouer, échanger et s'approprier la rue le temps d'un après-midi. Face à ce succès, la rue ludique sur Birnam a eu lieu chaque semaine le dimanche après-midi entre novembre 2021 et février 2022.

Lors de l’année scolaire 2021-2022, une rue-école a suivi : aux abords de l’école Marie-Rivier, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Pour l’année 2022-2023 une rue ludique a lieu, depuis juillet 2022,  chaque jeudi soir de 16h30-18h30 et les dimanches de 15h-17h sur la rue Sacré Coeur dans l’arrondissement d’Ahuntsic.  Une rue école débutera le 16 septembre à l’école Saint Benoît dans le même arrondissement.

Ce projet a remporté le prix Institutions lors du 16e Gala du CRE-Montréal qui se déroulait le 3 mai 2022 au Marché Bonsecours, à l'occasion du Sommet Climat Montréal. 

Chercheuses principales : Katherine Frohlich (CReSP/UdeM), Patricia Collins (Queen’s University)

Co-chercheurs et co-chercheuses : Stephanie Alexander (Fondation MGEN pour la santé publique, France); Mariana Brussoni (University of British Columbia), Evelyne De Leeuw (UNSW, Australie), Sarah Fraser (CReSP/ UdeM), Dr. Ian Janssen (Queen’s University), Juan Torres Michel (UdeM), Marie-Pierre Sylvestre (UdeM). 

Durée : 2020-2023.

Axe 2 : Systèmes de soins et de santé publique

Projet-phare : Combien de personnes ont développé des symptômes ou contracté la COVID-19 au Québec ? Une étude exploratoire

Pour consulter toutes les mises à jour de la collecte de données.

Ce projet a compté sur la participation de deux chercheuses à l’Axe 2 : Systèmes de soins et de santé publique du CReSP, Roxane Borgès Da Silva et Nathalie de Marcellis-Warin. Il a été démarré en utilisant les fonds de recherche de l’équipe, mais la reconnaissance de son importance et de son excellence lui a assuré du financement de la Direction nationale de santé publique au Ministère de la Santé et des Services Sociaux du Québec.

 La forte demande pour les tests PCR et les délais d’attente pour obtenir les résultats ont mené à une directive du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, en date du 4 janvier 2022, de restreindre l’accès à ces tests. La difficulté de mesurer l’incidence des cas de COVID-19 au Québec à ce stade dans la 5e vague était problématique pour deux raisons : 1) le nombre de nouveaux cas est un indicateur avancé des hospitalisations à venir ; et 2) la mesure du taux d’hospitalisation parmi ceux ayant la COVID-19 permet de juger de la sévérité du variant Omicron, et donc des mesures qui doivent être mises en place pour réduire sa propagation.

À l’aide de différentes méthodes, cette étude a donc eu pour objectif principal d’estimer l’incidence des cas de COVID-19, soit le nombre de personnes adultes ayant reçu un résultat positif à un test, rapide ou PCR, ou s'étant auto-diagnostiquées comme ayant eu la COVID-19 sur la base des symptômes, sur une période de sept jours. L’équipe de recherche a réalisé 18 collectes de données, du 13 janvier 2022 au 17 mai 2022. Au fil des semaines, plusieurs objectifs secondaires sont apparus, notamment: 

  • Estimer l’incidence des cas de COVID-19 par région, et par groupe d’âge 
  • Déterminer les caractéristiques des individus nouvellement infectés 
  • Décrire la perception du risque d’être infecté 
  • Estimer la proportion d’individus en isolement dû à la COVID-19 
  • Déterminer l’utilisation de la plateforme gouvernemental d’autodéclaration 
  • Estimer le taux de réinfection.

Toutes les données et codes de programmations statistiques ont été rendus publics chaque semaine. En plus d’ouvrir nombreuses autres possibilités d’analyses, ces informations ont pu être utilisées pour soutenir la prise de décision politique : la méthode et les analyses ont été transférées à l’INSPQ et la gestion de la pandémie par la Direction nationale de santé publique du Québec a pris en compte les résultats de ces projets. 

Chercheuses et chercheurs  : David Boisclair, Roxane Borgès Da Silva, Vincent Boucher, Nathalie de Marcellis-Warin, Pierre-Carl Michaud et Ingrid Peignier.

Durée : hiver et printemps 2022

Axe 3 : Une seule santé du monde

Projet-phare : Évaluation des politiques et élaboration de stratégies de promotion d'environnements alimentaires sains et durables en Afrique de l'Ouest

Site web du projet : repsao.org

L’Afrique de l’Ouest, comme la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire, est confrontée au triple fardeau de la malnutrition. Malgré une large reconnaissance internationale de ce fardeau en tant que problème majeur de santé publique, l'action lente et insuffisante des gouvernements pour améliorer les environnements alimentaires, qui ont changé profondément au cours des dernières décennies, continue de favoriser la coexistence de toute les formes de malnutrition et des maladies non transmissibles qui y sont liées. Dès lors, le défi pour la région ouest-africaine est de générer des données scientifiques probantes qui permettront de mieux comprendre les politiques et les systèmes alimentaires, ainsi que leur impact sur les environnements alimentaires sains.

Dirigé par Jean-Claude Moubarac, chercheur à l’Axe 3 : Une seule santé du monde du CReSP, ce présent projet réalisera, grâce à l’outil Food-EPI développé par INFORMAS, une évaluation des politiques en matière de nutrition et identifiera une série d’actions à prioriser pour l’amélioration de ces politiques et des infrastructures de soutien dans quatre pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo). Au Sénégal, le projet complémentera l’analyse Food-EPI déjà effectuée par la production de données probantes sur l’exposition des enfants et de la population sénégalaise à la publicité alimentaire, permettant d’informer et de renforcer le cadre réglementaire visant à restreindre cette exposition. Cette étude est possible grâce à un financement du Centre de recherches pour le développement international (CRDI).

Le caractère multidisciplinaire et multisectoriel de ce projet, en plus de viser la création d’environnements alimentaires sains et durables et le renforcement des capacités des chercheurs, produira de manière participative et inclusive un agenda d’actions prioritaires en Afrique de l’Ouest. Cet agenda servira d’instrument de décision politique et d’élaboration de plans stratégiques en matière de nutrition, santé et durabilité environnementale.

Chercheurs : Jean-Claude Moubarac (CReSP/UdeM), Dr Adam Diouf (Université de Cheikh Anta Diop, Sénégal), Stéfanie Vandevivjère (Sciensano, Belgium), Julien Soliba (doctorant CReSP/UdeM), et quatre groupes de chercheurs et chercheuses et d'institutions au Bénin, au Togo, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.

Collaboration interaxe

Projet-phare : Comment la santé publique, les hôpitaux et leur personnel font face à la pandémie de COVID-19? Une recherche internationale pour partager des leçons apprises de l’expérience au Canada, en Chine, au Brésil, en France et au Mali

Site web : https://u-paris.fr/hospicovid/

Ce projet dirigé par Kate Zinszer, chercheuse à l’Axe 3 : Une seule santé du monde du CReSP, a été financé en 2020 par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et vise comprendre et comparer la résilience des hôpitaux et de leur personnel en lien avec les institutions de santé publique au Canada, en Chine, au Brésil, en France et au Mali face à la pandémie de COVID-19. La notion de résilience fait référence à leur capacité d'adaptation et de transformation pour maintenir l’accès aux soins de qualité pour tous et toutes dans le contexte d’une telle crise. Lara Gautier, chercheuse à l’Axe 2 : Systèmes de soins et de santé publique du CReSP, et Patrick Cloos, chercheur à l’Axe 3, participent aussi à ce projet.

Les cinq pays choisies pour cette étude représentent différents continents et stades de lutte contre la pandémie, ceci afin de tirer des leçons solides de ces comparaisons internationales. Des institutions de santé publique sont impliquées dans ce projet, notamment la DRSP Montréal au Québec, l’Agence régionale de santé Ile-de-France en France, le Ministère de la santé et des affaires sociales au Mali et le Secrétariat d'État à la santé du Pernambuco au Brésil. Les études de cas sont réalisées dans cinq grands hôpitaux : Centre Hospitalier Universitaire de Ste-Justine (Montréal, Canada), Hôpital Universitaire Oswaldo Cruz (Recife, Brésil), Hôpital du Mali (Bamako, Mali), Hôpital Bichat-Claude Bernard (Paris, France) et Hôpital de l'Université du Zhejiang (Chine). 

Tout en visant une stratégie efficace de transfert des connaissances, les leçons apprises entre les cinq pays étudiés portent sur la manière dont les institutions de santé publique et les hôpitaux et leur personnel ont fonctionné dans chaque pays, pour faire face et s’adapter à la pandémie afin de garantir un accès à des soins de qualité pour tous et toutes. 

Les processus de la résilience des hôpitaux s'articulent autour de quatre thèmes, chacun avec des adaptations uniques:
1.     Réorganisation des infrastructures et services pour augmenter la capacité d'accueil des patients ;
2.    Gestion des équipements de protection (EPI), du matériel, des approvisionnements et des médicaments ;
3. Réorganisation du travail, besoin de renfort/formation/soutien du personnel et changement des pratiques ;
4.     Risque de contamination des professionnels et des patients.

Pour le volet santé publique de l'étude de cas de Montréal, il a été constaté que la planification des interventions de dépistage et de suivi des contacts pour la COVID-19 à Montréal n’a initialement pas tenu compte des inégalités sociales de santé (ISS). Plusieurs barrières, dont le climat d’urgence engendré par la pandémie et le manque de ressources, ont nui à la considération des ISS dans la réponse à la COVID-19 à Montréal. Des adaptations ont été mises en place au fil du temps pour améliorer l’accessibilité, l’acceptabilité et la disponibilité des services de dépistage et du suivi des contacts. Des résultats similaires ont été constatés dans les autres études de cas au Brésil, en France et au Mali.

L'équipe de recherche est composée d'experts internationaux et nationaux en matière de réponse aux épidémies, d'analyse des systèmes de soins et de santé publique et de transfert de connaissances. Il s'agit d'une équipe multidisciplinaire composée de spécialistes en épidémiologie, médecine, santé publique, sciences sociales et géographie.

Chercheuses et chercheurs : Kate Zinszer (CReSP/UdeM, Canada), E Girão (Universidade Federal do Ceará, Brésil), C Quach-Thanh (CHU Ste-Justine, Canada), N Savard (DRSP Montréal, Canada), Y Yazdanpanah (Hôpital Bichat, France), A Lima Neto (Universidade de Fortaleza, Brésil),  L Touré (Miseli, Mali), V Ridde (Institut de Recherche pour le Développement-IRD, France).

Co-chercheurs et co-chercheuses : E Bonnet (IRD, France), A Coulibaly (Miseli, Mali),C  Chabrol (IRD, France), Patrick Cloos (CReSP/UdeM, Canada), C Dagenais (UdeM, Canada), A Duhoux (UdeM, Canada), Lara Gautier (CReSP/UdeM, Canada), S Oliveira (Fondation Osvaldo Cruz, Brésil), N Peiffer-Smadja (Hôpital Bichat).

Durée : 2020 - 2023
 

Projets de la communauté étudiante

Projet-phare : Faut qu’on se parle du langage

Description : Le projet « Faut qu’on se parle du langage » a pour objectif de faire connaître les recherches menées au Québec au sujet du développement du langage et de placer cet enjeu au cœur des préoccupations collectives. Ainsi, il vise à : 

  1. Expliquer l’importance du langage oral développé dans les premières années de vie sur la santé, le développement et le bien-être des individus tout au long de leur vie ;
  2. Sensibiliser les citoyens à l’existence du trouble développemental du langage ;
  3. Mettre en lumière les inégalités sociales dans le développement langagier auxquelles sont confrontés des milliers d’enfants québécois et les actions qui permettraient de les diminuer.

Le projet proposé par Mme Di Sante constitue un exemple éloquent de l’impact de sa formation postdoctorale financée par les FRQ et par les IRSC au sein du CReSP. En effet, ce projet se situe à la croisée du domaine de l’orthophonie, duquel elle provient, et celui de la santé publique, dans lequel elle évolue présentement au postdoctorat dans l’équipe de recherche de Dr. Louise Potvin. Les apprentissages qu’elle a réalisés en moins d’un an lui ont permis de développer une perspective élargie et novatrice du développement langagier des enfants, teintée de santé publique, qu’elle souhaite maintenant diffuser auprès du grand public.

En plus d’apporter le soutien institutionnel à cette demande de financement, l’équipe de l’infrastructure du CReSP a accompagné Mme Di Sante tout au long de sa préparation. Notre courtière de connaissances et l’agente de communications l’ont soutenue pour produire une demande solide et prometteuse qui, espérons, aura des retombées importantes au Québec. En véhiculant l’idée qu’il faut regarder plus loin que le langage pour soutenir le langage (il faut une communauté pour apprendre à parler… !), ce projet favorise l’empathie collective nécessaire pour permettre aux citoyens de se prononcer et faire des choix éclairés en ce qui concerne les services et politiques publiques à l’intention des enfants et leurs familles.

Organisme subventionnaire : Fonds de recherche du Québec (FRQ).

Durée : 2022-2023

Membre CReSP : Mélissa Di Sante, stagiaire postdoctorale.

Pour en apprendre sur le projet et ses activités.

Dernière mise à jour: 2024-04-03