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Projets phares

Thème 1 : Santé urbaine, communautés et territoires

S’intéresse à l’exploitation et l’utilisation des ressources, les aménagements des milieux de vie, et à la prise de décision qui tient compte des besoins de chacun, des populations négligées, et de l’interface entre les santés humaine, animale et des écosystèmes. 

Chaire d’excellence en recherche du Canada Une seule santé urbaine


Description : La nouvelle Chaire d’excellence en recherche du Canada Une seule santé urbaine reconnaît que les villes sont des environnements complexes, ce qui crée des possibilités et des défis sur le plan du bien-être et de l’équité en matière de santé des humains et de leur écosystème. La dimension nouvelle des travaux qui seront menés à la faveur de cette CERC réside dans l’amalgame des visions d’écosystèmes urbains complexes à travers le prisme de la science politique et de la gouvernance dans une perspective de santé pour tous. Elle a pour objectif de mobiliser la science citoyenne, les mouvements sociaux et de nouveaux et anciens réseaux pour les villes, la santé et la durabilité. Cette chaire réaffirme et renforce la relation entre les écosystèmes humains, animaux et naturels, et la manière dont ils acquièrent un sens durable.

Titulaire de la chaire : Evelyne de Leeuw (CReSP/UdeM)

Équipe de recherche : Cécile Aenishaenslin, Michèle Bouchard, Katherine Frohlich, Yan Kestens, Sébastien Lord, Louise Potvin, Yves Terrat, Juan Torres, Martin Trépanier 

Partenaires : la Ville de Montréal, la Direction régionale de santé publique de Montréal, ainsi que d'autres DRSP, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, ainsi que d'autres CIUSSS et CISSS, des ministères du gouvernement du Québec, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), l’Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), l’Agence de la santé publique du Canada, la Coalition montréalaise des Tables de quartier, le Centre d'écologie urbaine de Montréal, la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Pointe - région Est de Montréal, l'Organisation mondiale de la santé, des vétérinaires, des urbanistes, des ingénieurs, des professionnel.les de la santé et des architectes de l'île de Montréal.

Financement : 500 000$ par an,  IRSC

Durée : 2024 - 2032

Changer les règles du jeu

Site web : changerlesreglesdujeu.ca

Description : Issu d'une collaboration entre le CReSP, Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) et l'École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM), le projet « Changer les règles du jeu » a pour but de créer des espaces sécuritaires et conviviaux pour favoriser le jeu libre en milieu urbain. Le volet scientifique de ce projet est dirigé par Katherine Frohlich, chercheuse à l’Axe 1 : Environnement, milieux de vie et santé au CReSP, et est financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). « Changer les règles du jeu » profite aussi du soutien financier de la Ville de Montréal (Fonds Enfants et Familles vulnérables 2021-2022).

Le projet « Changer les Règles du Jeu » vise à combiner les enseignements de deux nouveaux types d'interventions que sont les « Rues écoles » et les « Rues ludiques », pouvant créer des espaces publics  sécuritaires permettant  aux  enfants  de  tous  âges  et  de  tous  niveaux d’habiletés d’apprendre, de jouer et de se déplacer dans la ville. Le but des « Rues écoles » consiste à créer un environnement convivial et sécuritaire aux abords des écoles primaires, afin d’encourager la mobilité indépendante et active des enfants ainsi que le jeu libre. Le but des « Rues ludiques » consiste à créer des espaces sécuritaires et conviviaux à proximité des lieux de résidence, afin de redonner aux citoyens le droit d’investir le domaine public, et ainsi contribuer à la bonne santé, au pouvoir d’agir et à la cohésion de la communauté.

Depuis 2021, trois projets pilotes de rues-école et de rues ludiques ont été menés à Montréal. La première rue ludique québécoise s’est tenue en août 2021 sur la rue Birnam, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Pour l’occasion, près d'une centaine de résident-es, jeunes et moins jeunes, ont profité de l'événement pour jouer, échanger et s'approprier la rue le temps d'un après-midi. Face à ce succès, la rue ludique sur Birnam a lieu chaque semaine le dimanche après-midi entre novembre 2021 et février 2022.

Lors de l’année scolaire 2021-2022, une rue-école a suivi : aux abords de l’école Marie-Rivier, dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Pour l’année 2022-2023 une rue ludique a lieu, depuis juillet 2022,  chaque jeudi soir de 16h30-18h30 et les dimanches de 15h-17h sur la rue Sacré Coeur dans l’arrondissement d’Ahuntsic.  Une rue école débutera le 16 septembre à l’école Saint Benoît dans le même arrondissement.

Ce projet a remporté le prix Institutions lors du 16e Gala du CRE-Montréal qui se déroulait le 3 mai 2022 au Marché Bonsecours, à l'occasion du Sommet Climat Montréal. 

Chercheuses principales : Katherine Frohlich (CReSP/UdeM), Patricia Collins (Queen’s University)

Co-chercheurs et co-chercheuses : Stephanie Alexander (Fondation MGEN pour la santé publique, France); Mariana Brussoni (University of British Columbia), Evelyne De Leeuw (UNSW, Australie), Sarah Fraser (CReSP/ UdeM), Dr. Ian Janssen (Queen’s University), Juan Torres Michel (UdeM), Marie-Pierre Sylvestre (UdeM). 

Durée : 2020-2023.

PARCS en Santé

Le projet PARCS en Santé a pour but de générer les connaissances scientifiques nécessaires au développement d’une stratégie d’intervention intégrée et durable, qui vise à la fois à protéger la biodiversité des parcs-nature péri-urbains canadiens tout en réduisant le risque de maladies transmises par les tiques. Le projet a été conçu selon l’approche Une Seule Santé, qui reconnaît l’interdépendance entre les santés humaine, animale et des écosystèmes. Il rassemble une équipe de chercheurs multidisciplinaires (sciences biologiques, sciences vétérinaires, santé publique, sciences sociales, sciences de l’aménagement), en partenariat avec de nombreuses organisations partenaires dont plusieurs municipalités, des directions de santé publique régionales, des ministères provinciaux (MSSS, INSPQ, MELCCFP), la SÉPAQ, et l’Agence de la santé publique du Canada.

Grâce au financement du Conseil de recherche en sciences naturelles et génie du Canada, de Mitacs, d’Ouranos et de plusieurs partenaires institutionnels, l’équipe mènera des activités de recherche pour mieux comprendre les liens entre certains déséquilibres environnementaux (comme la surabondance des cerfs de Virginie) et les risques pour la santé publique (comme les maladies transmises par les tiques), et utilisera la science citoyenne comme levier de changement pour améliorer l’adoption de comportements préventifs. Le projet comporte aussi un important volet de mobilisation des connaissances auprès du grand public grâce à l’expertise d’Espace pour la vie, un service de la Ville de Montréal.

Chercheuse principale : Cécile Aenishaenslin (CReSP, UdeM)

Co-chercheur·euse·s : Patrick Leighton (CReSP UdeM), Jacques Brodeur, Martin Leclerc (UdeM), Jean-Pierre Tremblay (Université Laval) et Karine Turgeon (Université du Québec en Outaouais)

Partenaires : Ville de Montréal, Ville de Longueuil, SÉPAQ, Ouranos, Ville de Saint-Bruno de Montarville (Boisé-Tailhandier), Ville de Sainte-Julie, Ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec (MELCCFP), Institut national de santé publique du Québec, Agence de la santé publique du Canada, CIUSSS du Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal, CISSS de la Montérégie-Centre et le CIUSSS de l'Estrie-CHUS, MSSS et la DRSP Montréal.

Financement : 50 000 $, Bureau Recherche Développement Valorisation de l'UdeM (fonds démarrage); 1 177 956 $, CRSNG Alliance, MITACS, Ouranos.

Durée : 2022 - 2024; 2024 - 2029.

Thème 2 : Résilience et transformation des soins et services de santé

S’intéresse aux systèmes de soins et de services sociaux comme déterminant de la santé et de la santé publique. 

Les priorités des citoyens quant aux politiques de santé et à l’État-providence

Olivier jacques

Ce projet a compté sur la participation d’Olivier Jacques professeur adjoint au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé de l’Université de Montréal.

Ce dernier s’intéresse à la demande publique pour des dépenses de santé, dans un contexte où la hausse des dépenses de santé pourrait entraîner une diminution des sommes allouées par le gouvernement à d’autres programmes, ou encore une hausse du fardeau fiscal. Quels sont les déterminants de la demande de dépenses de santé? Quels groupes de citoyens priorisent les dépenses de santé avant tout et quels groupes préfèrent d’autres programmes publics, quitte à contraindre les dépenses de santé? Qui accepte de payer plus d’impôts pour financer des dépenses de santé additionnelles? Le projet s’intéresse aussi aux préférences individuelles quant aux réformes du réseau de la santé : est-il possible de dégager une coalition citoyenne en faveur d’une réorientation des dépenses des soins curatifs vers les soins préventifs et qui accepte de limiter la couverture de l’assurance maladie? De plus, le projet propose des questions novatrices sur les perceptions des individus des inégalités sociales de santé et sur l’importance de les réduire.

Chercheur principal : Olivier Jacques (CReSP, ESPUM)

Équipe de recherche : Shaton Baute (Université de Constance), Marius Busemejer (Université de Constance) et David Weisstanner (Université de Lucerne).

Partenaires : Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), Université de Constance, Université de Lucerne, CIRANO. 

Financement : 68 665 $, CRSH

Durée : 2023 - 2025

Thème 3 : Risques et prévention

S’intéresse à l’impact des déterminants socio-écosystémiques de la santé, sur tout type ou groupe de populations, incluant les animaux et les plantes. 

Cancers pédiatriques et exposition prénatale à la pollution de l’air : une étude de cohorte de naissance basée sur la population au Canada

Ce projet a compté sur la participation de Stéphane Buteau, chercheur principal à l’unité « Risques et prévention » du Centre de recherche en santé publique (CReSP), ainsi que de ses collaborateurs issus des cohortes québécoise et ontarienne.

Intitulé "Cancers pédiatriques et exposition prénatale à la pollution de l’air : une étude de cohorte de naissance basée sur la population au Canada", ce projet s’attache à élucider la contribution éventuelle de l’exposition maternelle aux polluants atmosphériques (notamment les particules fines PM₂,₅ et le dioxyde d’azote NO₂) dans l’apparition des cancers infantiles, première cause de décès par maladie chez les enfants au Canada. Cette recherche répond à des lacunes méthodologiques importantes des études antérieures et mobilise des cohortes vastes et représentatives.

Le projet se fonde sur une approche de cohorte populationnelle couvrant plus d’un million de naissances (1 121 996 nouveau-nés au Québec entre 2006 et 2020), avec suivi jusqu’en 2023. L’exposition prénatale a été estimée à partir des concentrations de PM₂,₅ (modélisées à l’échelle bi-hebdomadaire) et de NO₂ (modélisées à l’échelle hebdomadaire) au domicile maternel.

Les objectifs sont les suivants :

  • Évaluer si l’exposition prénatale à PM₂,₅ et NO₂ est associée à l’incidence des cancers pédiatriques (tous types, tumeurs du système nerveux central (SNC), leucémies) avant l’âge de 14 ans.

  • Identifier si certaines périodes de la grossesse sont particulièrement sensibles à cette exposition.

  • Déterminer si des caractéristiques maternelles (notamment les comorbidités) ou infantiles modifient l’association entre pollution atmosphérique et cancer. Par exemple, l’étude a observé que l’association semble plus prononcée chez les enfants dont la mère présente des comorbidités.

Grâce à cette approche, le projet fournira de nouvelles connaissances robustes sur les déterminants environnementaux des cancers infantiles, éclairant ainsi les politiques publiques en matière de santé environnementale, de prévention primaire et de protection de la santé des enfants.

Chercheurs et chercheuses : Elizabeth Gaspard, Audrey Smargiassi, Éric Lavigne, Vikki Ho, Aimina Ayoub, Nathalie Auger, Stéphane Buteau
Durée : 2023-2026

Thème 4 : Santé alter-mondiale

S'intéresse aux interfaces entre les changements globaux et les dynamiques structurelles (internationales et nationales) d’une part, et les conséquences et interventions environnementales et sociosanitaires locales d’autre part sur la santé publique.

Insécurité et accès aux services de santé au Sahel

thomas druetz

Le projet ISEASS (Insécurité au Sahel et ses Effets sur l’Accès aux Services de Santé) est conduit par l’équipe de prof. Thomas Druetz (UdeM, CReSP), en partenariat avec des chercheurs au Mali, Burkina Faso et Niger, et plusieurs collaborateurs au Canada et en Afrique de l’Ouest. ISEASS est financé par les IRSC et a une durée prévue de 3 ans. 

L’émergence du projet est étroitement liée à la dégradation du climat sécuritaire au Sahel, région qui connaît depuis 2010 une augmentation exponentielle de l’intensité et de l’étendue des épisodes de violence causés par nombreux acteurs (groupes terroristes, forces armées, milices, sociétés paramilitaires, etc.). Ce contexte d’insécurité, caractérisé par des attaques ponctuelles dans les communautés, risque de constituer une nouvelle barrière à l’accès aux services de santé, et compromettre les efforts consentis en parallèle pour améliorer la couverture sanitaire universelle dans la région. Or, très peu d’études ont jusqu’à présent tenté d’évaluer les effets de l’insécurité au Sahel sur l’accès aux services auprès des populations qui continuent de résider dans les zones affectées. Il est urgent de fournir des preuves à l’égard de ce phénomène pour ensuite pouvoir dégager des pistes de solution adaptées et préserver l'accessibilité aux soins de santé.

Une précédente étude de l’équipe, conduite au Burkina Faso en 2019, avait démontré que l’utilisation des soins de santé maternelle (soins prénatals, accouchement assisté, césariennes) diminuait dans les communes ciblées par des attaques contre les civils. En capitalisant sur cette expérience, ISEASS s’étend à de nouveaux horizons. D’une part, il considère les trois pays sahéliens les plus directement concernés par le climat d’insécurité au Sahel (le Mali, le Burkina Faso et le Niger). D’autre part, il prolonge l’examen des effets par une approche compréhensive, qui permettra d’identifier les processus par lesquels les éventuels effets observés se produisent. 

Cette étude poursuit trois objectifs spécifiques : 

  • Caractériser l’évolution du climat d’insécurité dans les trois pays à l’étude dans une perspective transnationale et cartographier les interventions visant à préserver l’offre de services de soins de santé maternelle et infantile 
  • Mesurer les effets immédiats des attaques terroristes sur l’offre et l’utilisation des services de santé maternelle et infantile 
  • Comprendre comment l’insécurité influence les pratiques de recours aux soins de santé et les stratégies d’adaptation à ce nouveau contexte

L’étude utilise des méthodes mixtes dans un devis convergent, intégrant des données quantitatives et qualitatives, primaires et secondaires. Le projet réunit une équipe multidisciplinaire formée de chercheurs avec des expertises en santé mondiale, évaluation, analyses spatio-temporelles, sciences politiques et genre. Un cochercheur principal et une institution de recherche partenaire sont présents dans chaque pays et contribuent à impliquer d’autres parties prenantes locales (notamment le ministère de la santé) au projet. Le réseau Afrafra (Afrique Francophone & Fragilité) et la SERSAP (Société d’études et de recherches en santé publique) complètent l’équipe et constituent des points d’ancrage essentiels pour assurer le courtage de connaissances. 

Chercheur principal : Thomas Druetz 

Co-chercheurs et co-chercheuses : Mohammed Ag Ahmed (Afrafra, Mali), Aristide Bado (IRSS , Burkina Faso), Abel Bicaba (SERSAP, Burkina Faso), Kadidiatou Kadio (IRSS, Burkina Faso), Matthew Ian Mitchell (Université de Saskatchewan), Abdoul Moumouni Nouhou (GRADE Africa, Niger).

Durée : 2024-2026

Évaluation des politiques et élaboration de stratégies de promotion d'environnements alimentaires sains et durables en Afrique de l'Ouest

L’Afrique de l’Ouest, comme la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire, est confrontée au triple fardeau de la malnutrition. Malgré une large reconnaissance internationale de ce fardeau en tant que problème majeur de santé publique, l'action lente et insuffisante des gouvernements pour améliorer les environnements alimentaires, qui ont changé profondément au cours des dernières décennies, continue de favoriser la coexistence de toute les formes de malnutrition et des maladies non transmissibles qui y sont liées. Dès lors, le défi pour la région ouest-africaine est de générer des données scientifiques probantes qui permettent de mieux comprendre les politiques et les systèmes alimentaires, ainsi que leur impact sur les environnements alimentaires sains.

Dirigé par Jean-Claude Moubarac, chercheur à l’Axe 3 : Une seule santé du monde du CReSP, ce présent projet réalisera, grâce à l’outil Food-EPI développé par INFORMAS, une évaluation des politiques en matière de nutrition et identifiera une série d’actions à prioriser pour l’amélioration de ces politiques et des infrastructures de soutien dans quatre pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo). Au Sénégal, le projet complémentera l’analyse Food-EPI déjà effectuée par la production de données probantes sur l’exposition des enfants et de la population sénégalaise à la publicité alimentaire, permettant d’informer et de renforcer le cadre réglementaire visant à restreindre cette exposition. Cette étude est possible grâce à un financement du Centre de recherches pour le développement international (CRDI).
 
Le caractère multidisciplinaire et multisectoriel de ce projet, en plus de viser la création d’environnements alimentaires sains et durables et le renforcement des capacités des chercheurs, produira de manière participative et inclusive un agenda d’actions prioritaires en Afrique de l’Ouest. Cet agenda servira d’instrument de décision politique et d’élaboration de plans stratégiques en matière de nutrition, santé et durabilité environnementale.

Chercheurs : Jean-Claude Moubarac (CReSP/UdeM), Dr Adam Diouf (Université de Cheikh Anta Diop, Sénégal), Stéfanie Vandevivjère (Sciensano, Belgium), Julien Soliba (doctorant CReSP/UdeM), et quatre groupes de chercheurs et chercheuses et d'institutions au Bénin, au Togo, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.

Thème 5 : Travail et santé

Vise à prévenir l’apparition des maladies professionnelles et faire la promotion d’environnement de travail sains et sécuritaires dans une perspective de santé durable. 

L’évaluation in situ de l’exposition des travailleurs aux aérosols de particules ultrafines issus de processus d’impression 3D

Ce projet a compté sur la participation de Ludwig Vinches, chercheur principal à l’Axe 5 : Travail et santé du CReSP, ainsi que de Maximilien Debia (CReSP, ESPUM), Loïc Wingert (CReSP, IRSST) et Stéphane Hallé (École de technologie supérieure).

Intitulé "L’évaluation in situ de l’exposition des travailleurs aux aérosols de particules ultrafines issus de processus d’impression 3D", ce projet s’inscrit dans un contexte d’essor rapide de l’impression 3D dans les milieux professionnels. Bien que cette technologie offre de nouvelles possibilités industrielles, elle soulève des préoccupations croissantes quant à l’exposition des travailleuses et travailleurs aux particules ultrafines (PUF) émises lors des procédés d’impression.

En réponse à un rapport de l’IRSST (2022) soulignant le manque de données, le projet vise à documenter l’exposition réelle des travailleurs à ces particules et à mieux comprendre les risques pour la santé. Il s’articule autour de quatre objectifs :

  • analyser les données existantes sur les PUF ;
  • optimiser en laboratoire une méthode de caractérisation des particules ;
  • appliquer cette méthode en conditions réelles de travail ;
  • et vérifier la fiabilité des modèles d’émission selon les paramètres d’impression.

Les résultats permettront de mieux comprendre le comportement des aérosols en milieu de travail, d’identifier les moyens de contrôle les plus efficaces et de formuler des recommandations pour réduire les risques pour la santé. Ce projet favorisera aussi la mise en œuvre de mesures de prévention concrètes dans les milieux concernés.

Chercheur principal : Ludwig Vinches (CReSP, UdeM)

Co-chercheurs : Maximilien Debia (CReSP, ESPUM), Loïc Wingert (CReSP, IRSST) et Stéphane Hallé (École de technologie supérieure)

Financement : 205 149 $, IRSST

Durée : 2024-2027

Thème 6 : Équité et santé

S’intéresse aux déterminants structurels, c’est-à-dire les processus systémiques qui déterminent les iniquités d’accès au pouvoir et aux ressources. 

Grandir en tant que jeune trans : une enquête qualitative longitudinale internationale sur l’accès des jeunes trans aux soins, à l’affirmation de soi et au bien-être

Ce projet a pour but de produire des connaissances longitudinales, prospectives et contextualisées sur les expériences des jeunes trans et non-binaires et les changements dans leur identité de genre, leur affirmation et les besoins médicaux, en accordant une attention particulière à leurs relations avec la famille et la dynamique sociale.


Les objectifs de l’étude sont : 1) produire un portrait nuancé et contextualisé expériences de ces jeunes, ainsi que de de l’évolution de leur identité de genre pendant la période cruciale de la puberté et du début de la transition médicale 2) suivre la manière dont la dynamique familiale et sociale et les expériences de soins d’affirmation de genre affectent l’identité de genre du jeune et sa capacité à l’affirmer et 3) comprendre comment leur bien-être évolue tout au long de ces expériences. La recherche a lieu au Canada, en Angleterre, en Suisse, en Australie et au Royaume-Uni.

Chercheuse principale : Annie Pullen Sansfaçon (CReSP/UdeM)

Équipe de recherche : Edward Lee (CReSP/UdeM), Denise Medico, Shuvo Ghosh, Nicholas Chadi, Lyne Chiniara, Sabra Katz-Wise, Damien Riggs, Anna Carlile, Vincent Barras, Frank Suerik Gullick F. 

Partenaires : Organisme Jeunes Identités Créatives; Mermaids; Transcend; SAYFTEE; Fondation Agnodice

Financement : 803 250$, Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Durée : 2021-2027


 

#WeFeedYou, et pourtant… : sécurité alimentaire, alimentation et santé des travailleurs migrants temporaires dans le système agroalimentaire québécois

Les travailleurs migrants temporaires (TMT) occupent une place de plus en plus importante dans le système agroalimentaire au Québec. Les TMT travaillent ici pour quelques mois à deux ans, et beaucoup reviennent année après année. Beaucoup de TMT vivent et travaillent dans des conditions difficiles au Québec, ce qui a des conséquences sur leur sécurité alimentaire, alimentation et santé.

Rosanne Blanchet et Lara Gautier, membres du CReSP, ont conçu une étude financée par le CReSP puis par les IRSC afin de comprendre comment la sécurité alimentaire, l’alimentation et la santé sont façonnées chez les TMT dans le système agroalimentaire du Québec. Ce projet, en cours depuis 2023, avance à bon train. Plus de 235 TMT ont déjà participé à l’enquête, et plus de 45 à l’un des volets qualitatifs. L’équipe souhaite terminer la collecte de données au début de l’été 2025 afin de se dédier à l’analyse des données.

Chercheuses principales : Rosanne Blanchet et Lara Gautier (CReSP, ESPUM)

Équipe de recherche : Malek Batal, Théa Demmers, Alexandra Otis, Valérie Levacher, aussi membres du CReSP, d’autres chercheurs canadiens, et des organismes à but non lucratif : l’Association pour les droits des travailleuses.rs de maison et de ferme (DTMF), le Réseau d’aide aux travailleurs agricoles migrants du Québec (RATTMAQ), et SEF-Conseil Migrant.

Financement : 36 378$, CReSP et 424 576 $, IRSC

Durée : 2023-2027

Collaboration Interthèmes

Comment la santé publique, les hôpitaux et leur personnel font face à la pandémie de COVID-19? Une recherche internationale pour partager des leçons apprises de l’expérience au Canada, en Chine, au Brésil, en France et au Mali

Site web : https://u-paris.fr/hospicovid/

Photo de Patrick Cloos

Ce projet dirigé par Kate Zinszer, chercheuse à l’Axe 3 : Une seule santé du monde du CReSP, a été financé en 2020 par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et vise comprendre et comparer la résilience des hôpitaux et de leur personnel en lien avec les institutions de santé publique au Canada, en Chine, au Brésil, en France et au Mali face à la pandémie de COVID-19. La notion de résilience fait référence à leur capacité d'adaptation et de transformation pour maintenir l’accès aux soins de qualité pour tous et toutes dans le contexte d’une telle crise. Lara Gautier, chercheuse à l’Axe 2 : Systèmes de soins et de santé publique du CReSP, et Patrick Cloos, chercheur à l’Axe 3, participent aussi à ce projet.

Les cinq pays choisies pour cette étude représentent différents continents et stades de lutte contre la pandémie, ceci afin de tirer des leçons solides de ces comparaisons internationales. Des institutions de santé publique sont impliquées dans ce projet, notamment la DRSP Montréal au Québec, l’Agence régionale de santé Ile-de-France en France, le Ministère de la santé et des affaires sociales au Mali et le Secrétariat d'État à la santé du Pernambuco au Brésil. Les études de cas sont réalisées dans cinq grands hôpitaux : Centre Hospitalier Universitaire de Ste-Justine (Montréal, Canada), Hôpital Universitaire Oswaldo Cruz (Recife, Brésil), Hôpital du Mali (Bamako, Mali), Hôpital Bichat-Claude Bernard (Paris, France) et Hôpital de l'Université du Zhejiang (Chine). 

Tout en visant une stratégie efficace de transfert des connaissances, les leçons apprises entre les cinq pays étudiés portent sur la manière dont les institutions de santé publique et les hôpitaux et leur personnel ont fonctionné dans chaque pays, pour faire face et s’adapter à la pandémie afin de garantir un accès à des soins de qualité pour tous et toutes. 

Les processus de la résilience des hôpitaux s'articulent autour de quatre thèmes, chacun avec des adaptations uniques:
1.     Réorganisation des infrastructures et services pour augmenter la capacité d'accueil des patients ;
2.     Gestion des équipements de protection (EPI), du matériel, des approvisionnements et des médicaments ;
3.     Réorganisation du travail, besoin de renfort/formation/soutien du personnel et changement des pratiques ;
4.     Risque de contamination des professionnels et des patients.

Pour le volet santé publique de l'étude de cas de Montréal, il a été constaté que la planification des interventions de dépistage et de suivi des contacts pour la COVID-19 à Montréal n’a initialement pas tenu compte des inégalités sociales de santé (ISS). Plusieurs barrières, dont le climat d’urgence engendré par la pandémie et le manque de ressources, ont nui à la considération des ISS dans la réponse à la COVID-19 à Montréal. Des adaptations ont été mises en place au fil du temps pour améliorer l’accessibilité, l’acceptabilité et la disponibilité des services de dépistage et du suivi des contacts. Des résultats similaires ont été constatés dans les autres études de cas au Brésil, en France et au Mali.

L'équipe de recherche est composée d'experts internationaux et nationaux en matière de réponse aux épidémies, d'analyse des systèmes de soins et de santé publique et de transfert de connaissances. Il s'agit d'une équipe multidisciplinaire composée de spécialistes en épidémiologie, médecine, santé publique, sciences sociales et géographie.

Chercheuses et chercheurs : Kate Zinszer (CReSP/UdeM, Canada), E Girão (Universidade Federal do Ceará, Brésil), C Quach-Thanh (CHU Ste-Justine, Canada), N Savard (DRSP Montréal, Canada), Y Yazdanpanah (Hôpital Bichat, France), A Lima Neto (Universidade de Fortaleza, Brésil),  L Touré (Miseli, Mali), V Ridde (Institut de Recherche pour le Développement-IRD, France).

Co-chercheurs et co-chercheuses : E Bonnet (IRD, France), A Coulibaly (Miseli, Mali),C  Chabrol (IRD, France), Patrick Cloos (CReSP/UdeM, Canada), C Dagenais (UdeM, Canada), A Duhoux (UdeM, Canada), Lara Gautier (CReSP/UdeM, Canada), S Oliveira (Fondation Osvaldo Cruz, Brésil), N Peiffer-Smadja (Hôpital Bichat).

Durée : 2020 - 2023

Développement d'outils de formation destinés aux producteurs agricoles et aux intervenants en santé au travail sur les risques à la santé et la prévention des risques associés aux phénomènes climatiques extrêmes: mieux former pour mieux prévenir!

Description : Les phénomènes climatiques extrêmes, tels les vagues de chaleur, les sécheresses, les tempêtes et les inondations, constituent des enjeux pour la santé physique et psychologique des producteurs du secteur agricole et de leur main-d’œuvre. Ils ne sont pas toujours bien informés sur les risques associés aux phénomènes climatiques extrêmes et les façons de s'en protéger. Ce projet vise à identifier les risques à la santé et les mesures de prévention prometteuses et développer des outils de formation à l’intention des producteurs agricoles et des intervenants en santé au travail. Les risques à la santé abordés dans ce projet consistent en des risques physiques (ex. chaleur, rayonnement), chimiques (ex. fumée de feux de forêt, exposition aux pesticides), biologiques (ex. bioaérosols) ou psychosociaux au travail (ex. charge de travail excessive, événements stressants ou traumatisants, insécurité d'emploi, incertitude liée à la météo). La réalisation du projet implique l'exploitation des scénarios climatiques régionaux pour identifier les risques les plus fréquents à survenir ainsi qu’un volet participatif avec la consultation de différentes parties prenantes du milieu agricole. 


Organisme subventionnaire : MAPAQ – Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec via le Programme d’appui à la lutte contre les changements climatiques dans le secteur bioalimentaire. 


L’équipe de recherche est constituée de Nolwenn Noisel et Maximilien Debia du département de santé environnementale et santé au travail de l’École de santé publique de l’Université de Montréal et membres réguliers du CReSP, d’Ariane Adam-Poupart et Nektaria Nikolakakis, conseillères scientifiques spécialisées à l’INSPQ, et Mariane Picard-Masson, médecin spécialiste en santé publique à l’INSPQ. Une professionnelle de recherche, Caroline Couture et des étudiants de 2e et 3e cycle viennent compléter l’équipe de projet. 


Partenaires du milieu de pratique : Le projet inclut plusieurs partenaires du milieu de pratique, en particulier les membres de l’INSPQ impliqués. Le projet, en intégrant un volet participatif, inclut un comité consultatif et un comité d’utilisateurs. Ainsi, des partenaires de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec, d’Ouranos et de la Table de concertation nationale en santé au travail (TCNSAT) ainsi que des producteurs agricoles, représentants des travailleurs/euses et d’intervenants du RSPSAT seront impliqués dans le projet.


Résultats attendus : Le projet permettra de développer des outils de formation qui seront destinés aux producteurs agricoles, mais aussi aux intervenants en santé au travail, notamment ceux du Réseau de santé publique en santé au travail du Québec (RSPSAT), incluant des médecins, ergonomes, hygiénistes, infirmières et infirmiers, et accessibles en libre accès. Ils permettront de soutenir les milieux agricoles et les intervenants en identifiant des mesures de prévention à privilégier pour prévenir ces risques ou pour en réduire les impacts chez les personnes œuvrant dans ce secteur, dans une perspective d'adaptation des entreprises agricoles face aux changements climatiques.

HAND-IA : Intelligence artificielle sans barrières – Inclusion et équité pour la population en situation de handicap

Jean-Noel Nikiema

L'intelligence artificielle (IA) promet d’améliorer tous les secteurs d’activités, incluant en santé. Or, sa conception omet souvent de considérer les personnes en situation de handicap (PSH) qui représentent 16% de la population mondiale. Cette lacune est préoccupante car elles sont fréquemment confrontées à des discriminations systémiques multiples d’accès et d’utilisation de services de tout type. À travers une revue de la portée, des entretiens individuels avec des experts en IA, des groupes de discussion avec des PSH entendantes et malentendantes et un atelier interactif délibératif, trois constats sont soulevés :

  1. la recherche en IA est souvent axée sur les outils de diagnostic du handicap et non sur les besoins des PSH,
  2. une profonde méconnaissance des réalités des PSH existe chez les experts et développeurs d’applications en IA,
  3. les PSH utilisatrices d’applications d’IA sont régulièrement confrontées à des interfaces inaccessibles et non adaptées à leur handicap.

Chercheur‧euse‧s : Muriel Mac-Seing et Jean Noël Nikiema (CReSP, ESPUM)

Équipe de recherche : Azadeh Bayani, Léandre Parfait Epoh Ewane et Claire Molly Mintor

Financement : 13 276 $, Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’IA, Université de Montréal

Durée : 2023 - 2024

Projets de la communauté étudiante

Faut qu’on se parle du langage

Description : Le projet « Faut qu’on se parle du langage » a pour objectif de faire connaître les recherches menées au Québec au sujet du développement du langage et de placer cet enjeu au cœur des préoccupations collectives. Ainsi, il vise à : 

  1. Expliquer l’importance du langage oral développé dans les premières années de vie sur la santé, le développement et le bien-être des individus tout au long de leur vie ;
  2. Sensibiliser les citoyens à l’existence du trouble développemental du langage ;
  3. Mettre en lumière les inégalités sociales dans le développement langagier auxquelles sont confrontés des milliers d’enfants québécois et les actions qui permettraient de les diminuer.

Le projet proposé par Mme Di Sante constitue un exemple éloquent de l’impact de sa formation postdoctorale financée par les FRQ et par les IRSC au sein du CReSP. En effet, ce projet se situe à la croisée du domaine de l’orthophonie, duquel elle provient, et celui de la santé publique, dans lequel elle évolue présentement au postdoctorat dans l’équipe de recherche de Dr. Louise Potvin. Les apprentissages qu’elle a réalisés en moins d’un an lui ont permis de développer une perspective élargie et novatrice du développement langagier des enfants, teintée de santé publique, qu’elle souhaite maintenant diffuser auprès du grand public.

En plus d’apporter le soutien institutionnel à cette demande de financement, l’équipe de l’infrastructure du CReSP a accompagné Mme Di Sante tout au long de sa préparation. Notre courtière de connaissances et l’agente de communications l’ont soutenue pour produire une demande solide et prometteuse qui, espérons, aura des retombées importantes au Québec. En véhiculant l’idée qu’il faut regarder plus loin que le langage pour soutenir le langage (il faut une communauté pour apprendre à parler… !), ce projet favorise l’empathie collective nécessaire pour permettre aux citoyens de se prononcer et faire des choix éclairés en ce qui concerne les services et politiques publiques à l’intention des enfants et leurs familles.

Organisme subventionnaire : Fonds de recherche du Québec (FRQ).

Durée : 2022-2023

Membre CReSP : Mélissa Di Sante, stagiaire postdoctorale.

Pour en apprendre sur le projet et ses activités.

Dernière mise à jour: 2025-10-22